Transformer sa passion en métier : Sylvain souhaite devenir moniteur de parapente

Transformer sa passion en métier : Sylvain souhaite devenir moniteur de parapente

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Publié le 27 août 2015 , par Sophie Lebel

Les Talents de la ruche : Musique, Comédie, Sport, Écriture… Certains étudiants sont tellement talentueux que leur passion devient un vrai métier. C'est en tout cas le souhait de Sylvain, accro au parapente (200 vols/an minimum !). Etudiant à l'IAE de Grenoble, le jeune homme partage avec nous son parcours atypique.   talent-de-la-ruche

Hello Sylvain, pourrais-tu nous parler de ton parcours ?

Par rapport aux études, je me suis lancé dans un parcours de « gestionnaire » classique. Après un bac S obtenu un peu difficilement, j’ai enchainé avec un IUT GEA puis une licence MGE avant d’intégrer l’IAE de Grenoble et son master entrepreneuriat. En ce moment, je suis en stage de fin d’études et je revends (avec un ami) du matériel que l’on achète en Israël auprès d’un fabricant leader en Asie et Amérique du Sud, mais pas du tout présent en France. D’ailleurs si vous voulez vous y mettre à des prix très attractifs, vous pouvez regarder notre site web.

Qu’est-ce qui t’a donné envie de te lancer dans le parapente ? Mon père en pratiquait depuis quelques années, mais sans jamais réellement s’y mettre. Lorsque j’avais 16 ans, j’étais un peu « geek » sur les bords et il m’a donc proposé de me payer un stage pour que je sorte un peu de ma chambre. J’ai donc fait mes premiers vols et j’ai tout de suite aimé la sensation de s’envoler et de ne plus toucher la terre ferme. L’année d’après, je me suis acheté mon premier parapente et depuis j’essaie de faire au minimum 200 à 250 vols par an.

Le parapente est un sport de plus en plus pratiqué, tu nous en dis plus sur ce milieu ? C’est vrai que le parapente séduit de plus en plus de monde, il commence à devenir médiatique et les gens se rendent compte de tout ce que l’on peut faire avec un parapente. Mais le parapente reste encore un petit milieu et c’est ce qui le rend attrayant : nous avons tendance à dire que « tout le monde se connait », c’est très convivial et il y a une bonne entraide entre chaque parapentiste !

man on parachute near the mountain

parapente au-dessus de Grenoble[/caption] Quels sont selon toi les avantages, mais aussi les inconvénients à pratiquer ce sport ? Pour moi, il n’y a que des avantages ! Tu rencontres des gens de milieux complètement différents et ça permet de faire pleins de belles rencontres et des contacts aux 4 coins du monde. C’est aussi un avantage puisque cela permet de développer le niveau d’anglais.

Pratiquer ce sport permet aussi de prendre l’air, de te balader au-dessus de chez toi ou dans des endroits où tu ne serais jamais allé autrement qu’en volant. Mon rêve est de me poser en haut du Mont Blanc (et ça sans avoir à marcher un seul mètre !) Après c’est sûr que cela demande un peu de temps, mais je ne vois pas cela comme une contrainte. Il faut simplement s’organiser pour pouvoir cumuler le parapente, les études et la vie privée.

 

As-tu déjà participé à des compétitions ? Oui, en 2012 j’ai participé à des compétitions de parapente acrobatique : cela consiste à faire des figures (comme de la corde à sauter avec sa voile par exemple) et tu es noté par un jury (un peu comme le patinage artistique). Bien que j’avais réalisé d’assez bons résultats (21ème mondial et 9ème français), je n’ai pas continué les compétitions d’acrobatie les années suivantes. Je n’avais ni trop le temps, ni la motivation de me déplacer dans toute l’Europe pour faire seulement quelques petits vols sous pression. Depuis cette année, je me suis aussi mis à la compétition de distance (le but est de réaliser un parcours – entre 50 et 80km environ – et plus vite que les autres participants), c’est à la fois ludique et très prenant.

L’idée de faire la course avec d’autres parapentistes dans des endroits que tu ne connais pas forcément me plait beaucoup, d’autant plus que l’ambiance sur les compétitions est vraiment sympa (tout le monde se donne des petits conseils, se chambre gentiment : c’est assez bon enfant). Voler dans les airs peut sembler risqué, est-ce un sport dangereux ? Je ne pense pas que le parapente soit dangereux. Il faut simplement être vigilant, savoir renoncer quand les conditions sont trop fortes et surtout ne pas « s’enflammer » quand on commence à devenir bon. Je pense que tout est une question de caractère, si tu es un peu tête brûlée, tu te feras des frayeurs assez rapidement. Mais, au contraire, si tu es quelqu’un de raisonné, alors il n’y a aucune raison d’avoir un accident.

Vaucluse

Peut-on vivre de cette passion ? Oui, soit en étant moniteur de parapente, soit en tant qu’athlète professionnel (mais c’est plus compliqué). Un exemple de quelqu’un qui vit intégralement de ça c’est Jean Baptiste Chandelier, il vit grâce aux vidéos qu’il réalise et à ses contrats de sponsoring : Voici un exemple de ses vidéos, celle-là a déjà été vue plus de 2 millions de fois !

Et toi, comment vois-tu ton avenir pro ? Je vais normalement intégrer la formation pour devenir moniteur en mars 2016. Une fois que je serai diplômé j’envisage de travailler pendant quelques années en tant que moniteur afin de mettre des sous de côté. Ensuite, dans l’idéal, je souhaiterais reprendre ou créer une école de parapente. Un conseil pour les adeptes qui souhaitent s’initier au parapente ? Foncez ! Merci Sylvain ! Sa chaine Youtube