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Le 29 janvier, le Mash Up organisait son premier événement de 2014 à l’ESCP, sur le thème de « Etudiant, l’âge idéal pour entreprendre ? ». La question, mille fois posée, taraude bon nombre d’étudiants. Une question rhétorique, avant tout un excellent prétexte pour permettre aux intervenants de partager leur expérience : Adrien Aumont, co-fondateur de Kiss Kiss Bank Bank et Yohann Melamed, co-fondateur de Studyka.
Des parcours différents, mais une même passion : l’entrepreneuriat
Pour introduire cette conférence, rien de tel qu’un retour sur le parcours des invités, preuve tangible que chaque parcours est unique et que la vie d’entrepreneur se construit avant tout sur des opportunités… et sur la passion.
Adrien Aumont a toujours porté en lui cette soif d’entreprendre, de se lancer, de prendre des risques. Il a ainsi quitté l’école à 16 ans, créé plusieurs entreprises sans remporter un vif succès, touché du doigt le monde du showbiz et de la télévision… avant de lancer Kiss Kiss Bank Bank avec deux amis aux profils totalement différents, mais parfaitement complémentaires.
C’est la synergie de cette équipe, l’entente entre les associés et leur confiance mutuelle qui ont permis le succès que la startup connaît aujourd’hui. A la vue de ce parcours, on peut être comme lui convaincu que ceux qui définissent la France comme un pays où il est dur d’entreprendre se trouvent finalement des excuses pour ne rien faire.
Yohann Melamed a suivi un parcours plus classique : école d’ingénieur puis école de commerce, lui permettant de bénéficier d’une double formation et de rencontrer ses futurs associés, là encore munis de compétences complémentaires. Dès la fin de leurs études, ils montent Studyka, startup qui organise des cas de grandes entreprises dans les écoles. Pourquoi ce concept ? Car, en tant qu’anciens étudiants ayant travaillé sur de nombreux cas, c’est ce domaine qu’ils maîtrisaient. Les compétences ont donné naissance à leur concept.
Des convictions communes sur l’entrepreneuriat des jeunes
Adrien comme Yohann sont parfaitement d’accord : entreprendre, c’est expérimenter des montages russes émotionnelles en permanence. Sauts de joie un jour, sensation d’être au fond du trou le lendemain. Il faut savoir s’entourer pour traverser ses épreuves et bonne nouvelle, vous pouvez être facilement épaulés : les aides publiques existantes sont nombreuses, l’écosystème est solidaire.
Mais attention, ne comptez pas non plus sur les autres avec excès, ni sur votre entourage qui, à force de vouloir vous protéger, finit par vous transmettre sa peur et son aversion au risque. « Peu de gens comprennent ce que je fais » avoue Yohann. « Il n’y a rien de pire que les proches, même si c’est de la bienveillance » assure Adrien.
Et comment un jeune étudiant peut-il faire pour être crédible et lever des fonds ? Yohann prévient de suite qu’il a choisi le concept de Studyka car il pouvait être auto-financé. Une manière de rester indépendant et de se focaliser sur le business et la technique, plutôt que sur des rencontres avec des fonds d’investissement. « Si vous êtes bons, les investisseurs vous repèreront. C’est ça votre crédibilité » assène Adrien. Une affirmation commune : c’est l’équipe qui séduira l’investisseur, plus que votre business plan.
Comment choisir son équipe ?
L’équipe est la cause première du succès de votre startup… ou de son échec. Yohann met un point d’honneur à regrouper des profils complémentaires et d’intégrer un développeur comme associé lorsqu’il s’agit de projets web. N’hésitez pas à « vous tester sur des missions concrètes avant de vous lancer ensemble ».
La difficulté première réside dans la gestion des égos. Il est nécessaire de désigner un chef qui a le pouvoir d’avoir le dernier mot. Dernier conseil : « Soyez indulgents avec vos associés. Regardez sur le long terme ». Une équipe d’associés fonctionne finalement comme un couple : on passe par des étapes de courtes embrouilles, tout en sachant qu’on est fait pour travailler ensemble.
Adrien et Yohann ont transmis leur passion pour l’entrepreneuriat tout au long de cette conférence du Mash Up, énergique et riche en exemples concrets. Le public en ressort conquis, animé par l’énergie folle de ces entrepreneurs extrêmement généreux. « Une bouffée d’air frais », nous confie un étudiant spectateur. Gageons que leurs discours sauront stimuler les vocations. Le Mash Up attend les projets pour les permettre de pitcher au prochain événement, fin mars ! ... Et pour conclure sur une note rigolote, Wizbii vous propose une infographie pour savoir si vous êtes vraiment prêt à lancer votre start-up !