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À l’heure où la technologie n’a toujours pas atteint son point d’orgue, s’engageant ainsi dans l’évolution constante de notre société et de ses fonctionnements, il est cohérent de penser que nous postulerons différemment au cours des années à venir. Du porte-à-porte aux plateformes de dépôt de candidature, en passant par l’envoi de lettres et de mails, nos modes de candidature n’ont eu de cesse de changer au rythme du progrès technique. Qu’en sera-t-il alors dans 10 ans ?
La fin de la lettre de motivation
Forcés de constater que la lettre de motivation tend de plus en plus à n’être qu’une question de formalité, nous pouvons prédire qu’elle sera amenée à disparaître d’ici quelques années. Certains employeurs n’hésitent pas à la rendre facultative dans leurs modalités de candidature, de même que sur les sites d’emplois. Cela s’explique en raison de nos CV qui se montrent plus élaborés qu'auparavant : couleurs vives, compositions et format variés ou encore possibilité d’y insérer des liens, etc. Autant de subtilités qui dévalorisent la lettre de motivation. Effectivement, les temps changent et la motivation d’un candidat se meut sur une pluralité de dispositifs autres que la lettre.
Une interactivité accrue
Au sein du CV
Avant d’arriver à l’étape de l’entretien, encore fallait-il que ton CV ait tapé dans l’œil du recruteur et que tu correspondes au profil recherché. Son cachet devait représenter la personne que tu es. Dorénavant, son originalité ne repose plus seulement sur une mise en page atypique et une clarté singulière. Les CV se font de plus en plus fournis et jonchés de liens externes permettant au recruteur d’en savoir plus sur la personne. En un simple clic, il peut accéder à différentes informations sur le candidat : projets personnels, travaux réalisés, sites internet…
Ce que nous entendons par là, c’est que le CV pourrait être, d’ici quelques temps, bien plus qu’une énumération joliment faite de tes expériences et de tes formations. Il serait un véritable support interactif de tes compétences. Et pour pousser ce phénomène à son paroxysme, nous pouvons imaginer qu’il serait obligatoire pour un grand nombre de professions de disposer d’un site internet. L’évolution actuelle du curriculum vitae n’est pas finalisée, car si nous regardons bien, il a juste été numérisé. La complétude de sa transformation, affectée par les mutations du web et ses enjeux, nous pousse à croire qu’elle se traduirait sous la forme de véritables sites internet dédiés à son créateur. Nos candidatures reposeraient alors sur un simple lien hypertexte résumant notre « identité professionnelle »…
Lors des entretiens
Tu as surement dû le remarquer, les entretiens téléphoniques et Skype se sont démocratisés depuis plusieurs années déjà. Non pas qu’ils ne l’étaient pas avant, mais ils répondaient majoritairement à une contrainte géographique. Aujourd’hui, ils tendent à s’installer dans le processus de recrutement comme une étape préalable à l’entretien principal ou final. Que traduit cette évolution et à quoi aboutira-t-elle dans 10 ans ?
Cette tendance témoigne, comme nous le disions pour le CV, d’un besoin d’interactivité pratique et simple des recruteurs, rendu possible grâce à la technologie. Un premier entretien Skype ou téléphonique permet d’éviter toute méprise avec le candidat et un gain de temps précieux pour les deux partis. Serions-nous, à pas feutrés, en train nous orienter vers l’hologramme ? Oui oui, c’est une éventualité à prendre au sérieux. On te voit rire derrière ton écran, mais sache qu’en 2017, Jean-Luc Mélenchon avait réussi le défi d’être en meeting à la fois à Lyon et à Paris, grâce à un hologramme. Alors pourquoi cette pratique ne s’appliquerait-elle pas aux entretiens d’embauche ?
Un monde sans diplôme
Mesdames et Messieurs, bienvenue à Utopie Land ! Imaginez un monde où les étudiants feraient des études uniquement dans le but d’être formés au métier qu’ils affectionnent, sans pour autant obtenir de diplôme. Comment cela se traduirait-il au sein du marché de l’emploi ? Par des concours mettant directement les postulants en conditions de travail. Autrement dit, lorsque tu postuleras à un emploi de journaliste sportif, on ne cherchera pas à savoir si tu as fait tels stages ou telles écoles, mais tu seras directement convoqué à un examen écrit où le recruteur évaluera tes compétences rédactionnelles. Évidemment que c’est discutable et probablement infaisable. Néanmoins, lorsque l’on s’aperçoit du désagrément populaire que provoque la réforme d'accès à l'université, et qui fait suite entre autres à un surpeuplement des facultés et un trop-plein de personnes diplômées, l’accès à l’emploi sans diplôme et basé uniquement sur les compétences de chacun peut-il être une solution ?
Une puce "professionnelle"
Enfin, notre dernière prédilection concerne la puce professionnelle. Pour faire simple, il s'agirait d'une puce électronique insérée directement dans ton corps et reliée aux smartphones de chacun via une application. Cette puce donnerait instantanément accès aux utilisateurs, à une fiche appelée "identité professionnelle". Cette fiche résumerait l'intégralité de tes expériences, le poste que tu occupes actuellement et d'autres informations susceptibles d'intéresser les recruteurs. Si ça matche, libre à eux de te contacter. Le monde évolue en faveur de la communication facilitée par la technologie. Grâce à cette puce, il ne serait plus nécessaire de postuler, il suffirait simplement de se balader et attendre que ça morde... Un peu comme Happn en fait. Nous pourrions même imaginer que ta fiche apparaîtrait sous la forme d'hologramme directement aux yeux des autres utilisateurs.
Il ne s'agit là que d'une esquisse de ce à quoi nous pouvons nous attendre dans 10 ans. Cependant, notre monde est un système organisé dont nul ne peut véritablement prédire l'avenir. Bref, on en reparle dans 10 ans.