La rédaction s'est intéressée à Kahina, une jeune entrepreneure lyonnaise passionnée de voyage et de cuisine. Kahina a lancé Eattiz en 2016. La start-up propose une plateforme de mise en relation directe pour manger chez l’habitant partout dans le monde !
Conviviale, Eattiz te garantit des rencontres originales autour de plats locaux et délicieux. Tes voyages n'auront jamais été aussi authentiques ! Nous vous laissons découvrir notre interview de Kahina.
Chère Kahina, qui es-tu ?
Hello Wizbii ! Je suis une jeune entrepreneure lyonnaise, passionnée de voyage et de cuisine.
Issue de l’École de Management de Lyon, j’ai travaillé pendant trois ans en agence web pour des sites de rencontres, avec une furieuse envie de créer mon entreprise un jour. À un moment-clé de ma carrière, j’ai choisi de quitter cette agence pour monter Eattiz. C’est un concept qui allie tout ce que j’aime : les rencontres uniques et atypiques, la cuisine sous toutes ses formes et une invitation au voyage et à l’ouverture d’esprit. Cela me correspond bien et j’ai eu la chance d’être rapidement accompagnée par l’Incubateur Jean Moulin à l’Université Lyon 3. Depuis le début de l’année, nous avons quitté l’Incubateur, et l’équipe s’agrandit avec le nombre de repas dégustés à Lyon et ailleurs !
Peux-tu nous expliquer plus en détail le concept Eattiz ? Quels sont les avantages liés à l’utilisation d’Eattiz ?
Eattiz est une plateforme de mise en relation en ligne, du même type que BlaBlaCar ou Airbnb. C’est ouvert à tous, particuliers passionnés comme professionnels des métiers de bouche. Chaque utilisateur crée un profil « Voyageur » et découvre les profils des « Chefs » autour de lui ou dans une ville qu’il souhaite visiter. Il y en a pour tous les goûts et toutes les compétences. Ici, le but n’est pas de concurrencer les restaurants, mais simplement de créer des liens nouveaux avec des personnes que vous n’auriez sans doute pas rencontrées autrement. C’est organisé comme un repas entre amis : vous contactez le « Chef » pour définir votre « menu » ensemble et prévenir d’éventuelles allergies, par exemple.
Notre but ici est de créer un moment de convivialité autour du repas. Le repas devient un prétexte pour sortir de son cercle de confort...et quel prétexte !
Nous avons la chance de nous lancer dans la capitale française de gastronomie, Lyon. Cela nous permet d’être au plus près de nos premiers utilisateurs, avec une volonté claire de mettre l’humain au centre de la rencontre et de valoriser les terroirs et savoir-faire locaux.
Quelle est la cible ? Et pourquoi a-t-elle besoin d’Eattiz ?
Nous avons un large panel d’utilisateurs, que ce soit côté « Chefs » ou « Voyageurs » . Notre cible est la même que Airbnb, à savoir 20 % des consommateurs, nomades et connectés. À l’usage, nous avons constaté que Eattiz est très apprécié aussi des locaux qui souhaitent rencontrer « leurs voisins ». Ainsi, nous avons vu de nombreuses réservations pour des repas « spécialités étrangères » se faire dans la même ville. C’est en effet l’occasion de rencontrer votre voisin brésilien, chinois ou marocain autour d’un bon repas qu’il vous a préparé.
Le besoin auquel répond Eattiz est assez simple : la rencontre authentique. Tout le monde est familier des sites de rencontres, mais beaucoup y vont avec des attentes fortes. Aussi, ici, nous ouvrons juste le champ des rencontres humaines, basées sur l’échange et la convivialité, que ce soit chez vous ou en voyage. Il est aujourd’hui très difficile de sortir des sentiers battus en voyage, avec le tourisme de masse. Eattiz est là pour vous donner un délicieux prétexte pour vivre une expérience unique et conviviale.
Comment cette brillante idée t’est-elle venue ? Quelles ont été tes sources d’inspiration ?
L’idée m’est venue lors d’un voyage au Maroc, il y a quatre ans. Lors de notre séjour, nous avons eu la chance de manger chez l’habitant deux fois, mes amis et moi. Cela a changé la façon dont nous avons vécu le séjour, qui n’était plus du tourisme, mais du voyage, plus fort émotionnellement. Nous avons découvert l’intimité de nos hôtes en toute simplicité. Cela m’a énormément inspiré pour créer Eattiz et permettre à tous d’avoir un outil simple et pratique pour faire ses propres découvertes, ici et ailleurs.
Quel est ton business model ?
Nous avons un modèle assez simple, qui est un pourcentage de 15 % sur chaque repas, facturé au « Voyageur » en toute transparence. Nous souhaitons rester un site sans publicité intrusive ou sans pertinence. L’amélioration permanente de notre offre est notre principal enjeu pour répondre au mieux à nos utilisateurs de toutes les cultures.
Qu’est-ce qui t’a poussé à te lancer dans un projet entrepreneurial ?
Cela a toujours été dans mes intentions, j’ai toujours voulu créer. Donc il a suffi d’une mésaventure professionnelle lors de mon premier emploi pour que je me lance. L’agence qui m’employait allait être délocalisée en Suisse. Au lieu d’en être démotivée, j’y ai vu l’occasion de commencer une nouvelle aventure, plus personnelle et plus formatrice.
Depuis combien de temps as-tu commencé ce projet ?
J’ai commencé à travailler sur Eattiz depuis deux ans et demi maintenant, temps que je n’ai pas senti passer !
Quelles difficultés as-tu rencontrées au lancement d’Eattiz ?
La réelle difficulté lorsque l’on crée son activité, c’est le fait de devoir tout faire, surtout ce que l’on ne sait pas ou aime pas faire. Au début, on ne sait pas réellement ce qu’il est pertinent de déléguer, ni comment trouver son rythme de travail. Donc, je pense qu’on a tous tendance à gaspiller beaucoup d’énergie au début.
Quelles sont les prochaines étapes pour Eattiz ?
Nous avons plusieurs chantiers en cours : traduction du site en plusieurs langues, mise en ligne de l’application, internationalisation. Ces chantiers sont en parallèle de notre levée de fonds, qui est bien avancée. Eattiz a de beaux jours devant elle !
Quel conseil donnerais-tu aux jeunes qui voudraient se lancer dans un projet entrepreneurial pour les aider ?
Le conseil que je donnerai à quelqu’un qui commence serait : bien s’entourer vite, surtout sur les domaines où l’on a moins de compétence. Il faut garder de l’énergie et ne pas s’essouffler. C’est un marathon, non un sprint !
Et bien merci Kahina ! Wizbii te souhaite bon courage pour la suite !
Si tu souhaites en savoir davantage, voici une vidéo explicative d'Eattiz !