Santé : Vite Vu Bien Vu, la start-up qui propose des lunettes pré-montées sans ordonnance !

Santé : Vite Vu Bien Vu, la start-up qui propose des lunettes pré-montées sans ordonnance !

01c60f28-d09f-4bee-9b93-9b64652219e0.png

Publié le 06 mars 2019 , par Marion Epinette

Vous êtes épuisés à force de faire des allers-retours entre votre ophtalmo et votre opticien ? Vous voulez rendre votre vue plus agréable et surtout plus accessible ? C'est aujourd'hui possible avec Vite Vu Bien Vu, qui démocratise les lunettes pré-montées et va même plus loin en les rendant accessibles sans ordonnance. Rencontre avec Charles et Cyrille, les deux co-fondateurs de la jeune pousse.

Bonjour à vous deux, pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs en quelques lignes ?

Charles :

Après l’obtention de mon BTS Opticien-Lunetier en 2013 et ma Licence Professionnelle Management de la Relation Client (LP MRC) à Limoges en 2014, j’ai exercé en tant qu’opticien après une embauche en CDI. J’ai travaillé quatre ans, dont un an en alternance, 2 ans en CDI aux magasins de Passy (Paris - 75016) et Italie 2 (Paris – 75013).

La dernière année, je me suis formé au management et à la gestion d’équipe, en épaulant ma direction.  En parallèle, j’ai débuté en 2015 une formation « Top Manager Innovant » à la Montpellier Business School. Cela m’a beaucoup appris en matière juridique, fiscale, internationale, et en stratégie d’entreprise.

J’ai effectué ma dernière année dans le centre commercial de Parly 2 à mi-temps afin de faire avancer notre projet : Vite Vu Bien Vu.

Cyrille :

Opticien diplômé depuis 1997, je suis directeur de magasin et encadre jusqu’à aujourd’hui des équipes de 7 à 30 collaborateurs. Passionné par mon métier d’opticien, j’aime particulièrement répondre aux besoins de mes clients et maximiser leurs satisfactions.

Pouvez-vous nous expliquer plus en détails le concept de Vite Vu Bien Vu ?

Charles :

En commercialisant la lunette pré-montée et en la démocratisant, nous permettons l’accès à la vue à un grand nombre de personnes.  

Ces lunettes ont l’avantage de pouvoir être achetées de manière très simple dans de nombreux points de vente, pas forcément spécialisés dans l’optique ou la vision. L’achat de ces produits se fait sans ordonnance, évitant ainsi de passer par le parcours classique, ophtalmologiste ou médecin. Ces produits standardisés permettent d’offrir la vue au maximum de personnes pour un faible prix d’achat.

Le vieillissement de la population, la généralisation des supports numériques et une plus grande attention portée à la santé sont autant de facteurs qui présagent du potentiel de croissance du secteur.

Or, la vue est l’une des premières préoccupations santé des Français. S’ils accordent de l’importance à la vue, les Français ne négligent pas le côté esthétique correspondant à leur style de vie. Les lunettes sont des produits de consommation à forte charge identitaire.

Cyrille :

Il est également notable que les gens modifient leur manière de consommer afin d’adopter un comportement éco-responsable. C’est pour cela que nous avons également pris le partie de faire des montures à base d’acétate de cellulose (coton) et d’inspecter « à la loupe » les conditions de travail de nos usines partenaires. Nos montures sont durables, non seulement par leur composition, mais aussi par leur côté réutilisable : n’importe quel opticien peut en changer les verres.

Comment cette brillante idée vous est-elle venue ? Quelles ont été vos sources d’inspiration ?

Charles :

Au début de notre projet, nous avons réfléchi sur le développement et l'amélioration des points de vente opticiens. Nous voulions repenser le mode de consommation ainsi que le parcours client en boutique. L’idée était très innovante, mais comportait un investissement de base lourd, surtout en terme de R&D. Dès lors, Cyrille exposa l’idée du développement des lunettes prémontées, produit délaissé par les professionnels et dont la perception  restait très faible pour le consommateur.

En magasin nous constations que les clients trouvaient les équipements optiques onéreux, et que le prix en était souvent injustifié. Cyrille et moi-même, très tournés vers des valeurs sociales, nous tenions à répondre à cette problématique.

Quelles sont les difficultés que vous avez rencontrées et comment les avez-vous surmontées ?

Charles :

Une des problématiques a été le financement. En France, aujourd’hui, il est difficile de trouver du financement pour du haut de bilan (stock). Nous avons aussi pris du temps pour démarcher des partenaires en Asie, afin de conserver une faible marge et  proposer à nos clients, un rapport qualité prix excellent. Nous avons visité de nombreuses usines pour contrôler les conditions de travail capitales à nos yeux.

Qu’est­-ce qui vous a poussé à vous lancer dans un projet entrepreneurial ?

Charles :

Très tôt, j’ai ressenti la fibre entrepreneuriale, j’avais envie de créer ou co-créer une entreprise qui pourrait faire changer les tendances et améliorer la proposition sur le marché.

Cyrille :

Charles a été il y a quelques années mon collaborateur. J’ai décelé tout de suite chez lui l’âme d’un entrepreneur et je lui en ai fait part. Aussi c’est tout naturellement qu’il s’est tourné vers moi pour son projet de monter une entreprise. C’est de là que nous avons élaboré une stratégie avec une idée novatrice, différenciante, et en phase avec nos valeurs.

Je tenais à améliorer la proposition des produits en optique, tout en restant sur des produits design, accessibles et surtout qualitatifs.

Quelles sont les prochaines étapes pour Vite Vu Bien Vu ?

Cyrille :

Nous venons tout juste de sortir notre site e-commerce, ce qui représente pour nous une très grande avancée et une très grande fierté. En effet, après des mois de travail, nos montures sont enfin accessibles pour tous et, grâce à internet, de n’importe où !

Après ce grand pas, nous pouvons désormais nous concentrer sur d’autres projets avec des axes pertinents d’évolutions.

Charles :

Nous avons plusieurs projets en cours. Sur le court terme, nous voulons renforcer notre positionnement en France (région parisienne, grandes villes), puis en province. Nous tenons à développer d’ici moins d’un an, une collection enfant qualitative, toujours à notre prix unique de 39 euros la paire. Pour le moyen terme, nous tendrons à nous développer en Europe.

Comment est l’ambiance chez Vite Vu Bien Vu ? Recrutez-vous ?

Charles :

Nous accordons énormément d’importance à l’humain, les associés et collaborateurs doivent être pris en considération autant que nos clients. Nous avons su trouver une organisation managériale qui permette de faire s’épanouir et grandir chacune des personnes de l’entreprise. Nous fonctionnons en équipe, et non individuellement, ce qui nous permet de faire naître davantage de bonnes idées. 

Chacun d’entre nous est un acteur important de Vite Vu Bien Vu.

Nous recherchons actuellement un/une stagiaire en école de commerce Bac+3/+4 afin de renforcer nos forces commerciales.

Quel(s) conseil(s) donneriez-vous aux jeunes qui voudraient se lancer dans un projet entrepreneurial pour les aider ?

Créer son entreprise est un chemin passionnant, qui demande de l’énergie, de la persévérance, du temps et du courage. Il est important d’avoir avec soi une équipe soudée, complémentaire et motivée.

Gardez l’esprit ouvert pour pouvoir surmonter les imprévus qui jalonnent toutes les étapes de la création et de la vie d’une entreprise. Nous espérons qu’un jour Vite Vu Bien Vu sera un exemple.

Aujourd’hui chaque entreprise a une responsabilité morale et sociale envers ses clients, son produit, ses partenaires, ses employés. Il est essentiel d’en avoir conscience et de faire des profits de manière saine et utile.

Nous nous efforçons de suivre ce « nindo » depuis nos débuts et continuerons à l’avenir à transmettre ces valeurs.

Merci à vous deux de nous avoir fait découvrir votre start-up !

Si vous souhaitez en savoir plus sur Vite Vu Bien Vu et , on vous donne rendez-vous sur leur site web et sur leurs réseaux sociaux.