C'est beau, c'est pratique, c'est respectueux de sa ville. C'est le premier service de partage de vélos à assistance électrique qui débarque dans l’Essonne. C'est Zoov, le petit nouveau du marché du vélo en libre-service qui débarque pour 5 mois en phase de lancement test. L'expérimentation, soutenue par la région Ile-de-France, a même reçu le label “Solutions de Mobilité Intelligentes” du pôle de compétitivité Mov’eo. Pour bientôt à Paris, donc ?
Bonjour, pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?
Bonjour, je suis Arnaud LE RODALLEC, Directeur Général de Zoov. Après avoir étudié à l’Ecole Centrale Paris puis à l’ESSEC, j’ai travaillé un an dans la société Invoxia, en Marketing produit puis en tant que développeur, avant de co-fonder Zoov. Une de mes motivations profondes est qu’il nous faut arriver à changer de modèle pour nos déplacements en ville, car un taux d’occupation moyen de 1,06 personne par voiture en milieu urbain est juste un vaste gâchis d’espace.
Pouvez-vous nous expliquer plus en détails le concept de Zoov ?
Chez Zoov, nous développons un service de vélos électriques partagés qui rend les déplacements en ville simples et agréables. Nos vélos s’intègrent avec respect sur la voie publique, grâce à un système de stationnement compact, sur le principe des chariots de supermarché, ne nécessitant pas de lourde infrastructure.
Comment cette brillante idée vous est-elle venue ?
Début 2017, nous avons étudié ce qu’il se passait en Chine avec la croissance rapide des services de vélos partagés sans station. Ce modèle innovant nous a beaucoup intéressé, notamment pour sa flexibilité de mise en œuvre, mais nous étions convaincus que l’absence totale de stations ne pouvait que finir par générer du désordre. Nous avons donc travaillé sur un nouveau modèle de stations, beaucoup plus compactes et légères.
Qu’est-ce qui vous a poussé à vous lancer dans un projet entrepreneurial ?
J’ai toujours été attiré par l’entrepreneuriat, mais sans forcément vouloir forcer la chose. Lorsque nous avons commencé à discuter du projet avec mon associé Eric Carreel, également co-fondateur d’Invoxia, j’ai tout de suite senti que ce sujet me donnerait envie de me battre, de tout donner pour arriver à construire quelque chose de grand. Quitter mon CDI et me lancer dans l’aventure a donc été un acte très naturel.
Quelles sont les difficultés que vous avez rencontrées et comment les avez-vous surmontées ? Quels obstacles rencontrez-vous encore ?
Sortir un produit hardware est quelque chose de difficile, éprouvant (mais en même temps extrêmement gratifiant). Il est nécessaire de travailler avec des fournisseurs parfois situés à l’autre bout du monde, sur des sujets aussi concrets que la fabrication de pièces mécaniques ou de cartes électroniques. Afin de faciliter ces échanges, nous avons recruté des personnes capables de discuter dans la même langue que nos fournisseurs, tout en constituant des équipes locales pour être présents dans les usines.
Pouvez-vous nous raconter quelque chose dont vous êtes particulièrement fier ?
Je suis très fier de l’équipe que nous avons construite, qui regroupe des personnes avec des savoir-faire très différents mais animés par cette même envie de sortir un service de mobilité d’un nouveau type. C’est une véritable motivation au quotidien que de se lever pour travailler avec une équipe aussi compétente et motivée.
Quel est votre business model ?
Le modèle est simple : un utilisateur télécharge l’application mobile sur son smartphone, saisie sa carte bleue, puis peut commencer à se déplacer en Zoov en payant à la course. Pour les utilisateurs les plus réguliers, nous proposons également une offre d’abonnement offrant un accès illimité au service, dans le cadre de trajets domicile-travail par exemple.
Quelles sont les prochaines étapes pour Zoov ?
Nous allons lancer une expérimentation d’une durée de 5 mois avec 200 vélos et 10 stations sur le plateau de Saclay fin 2018. Ce projet pilote est le fruit d’une collaboration entre collectivités locales et entreprises, et sera utilisé par près de 400 testeurs sélectionnés en amont.
Comment est l’ambiance chez Zoov ? Recrutez-vous ?
Chez Zoov, nous avons à cœur de maintenir une hiérarchie la plus plate possible, et de responsabiliser chacun·e pour éviter les process lourds et fastidieux. La moyenne d’âge est de 28 ans, avec des afterworks tous les mois pour célébrer ensemble les avancées du projet autour de quelques bières. Nous sommes toujours à la recherche de gens curieux et autonomes, donc n’hésitez pas à jeter un œil aux postes ouverts sur notre site !
Quel(s) conseil(s) donneriez-vous aux jeunes qui voudraient se lancer dans un projet entrepreneurial pour les aider ?
Je pense qu’il est essentiel que la décision d’entreprendre se fasse par passion et conviction, car cela nécessite beaucoup de travail et n’est pas facile tous les jours (le fameux ascenseur émotionnel). Il est également capital de s’entourer des bonnes personnes, car il est presque impossible de mener un projet entrepreneurial seul… et de toute façon cela ne serait pas amusant si tel était le cas !
Merci à vous de nous avoir fait découvrir votre start-up !
Si vous souhaitez en savoir plus sur Zoov, on vous donne rendez-vous sur leur site web.